Il y a ce qu’on est censé voir : le panneau, la façade, la route propre.
Et puis il y a ce qui traîne à côté.

Une chaise déplacée, un objet qui ne devrait pas être là, un équilibre mal ficelé.
Ce ne sont pas des anomalies. Juste des micro-accidents du réel.
Des scènes qui hésitent entre le drôle et l’étrange, le ridicule et le poétique.
Je ne cherche pas à comprendre, ni à arranger. Je regarde, un peu de travers.



Ce sont des images prises entre deux certitudes, dans ce moment où le monde bugge légèrement.
C’est souvent très peu de chose. Une teinte trop vive, une ombre déplacée, un vide mal situé.
Et tout bascule.



Le monde à côté, ce n’est pas un autre monde. C’est le nôtre, vu de biais.
Un monde pas très spectaculaire, mais parfois franchement bizarre.
Et souvent plus vrai que celui qu’on veut nous montrer.





