Trop lent pour être vu

Tout va trop vite. Même les photos.
Alors je ralentis. Je pose l’appareil, j’attends.

« Cette série est en pleine réflexion et travail et pourrait faire l’objet d’un livre »

Bimpson

Ce qui est trop pressé disparaît. Ce qui insiste, reste.
Ces images sont faites avec du temps. Pas pour créer un effet, mais pour retrouver un rythme.
Celui des choses qui ne font pas de bruit, qui glissent, qui vibrent doucement.
La pose longue ne révèle pas un autre monde. Elle laisse celui-ci se déposer.
À son rythme, pas au mien.
Tout ce que vous voyez ici était là.
Juste trop lent pour être vu.
Je ne cherche pas à figer. Au contraire.
Je laisse passer ce qui passe, et je regarde ce qui résiste au passage.

Ce sont des images où le temps a sa propre matière.
Une lumière plus douce, un mouvement effacé, un monde un peu brumeux.
Peut-être que ce que je cherche là-dedans, ce n’est pas un sujet.
C’est une forme de calme, de présence, presque une tentative de ne pas déranger.